

Galerie Teodora
12 septembre > 10 octobre 2019
EXPOSITIONS /// GALERIES PARIS
L’EXPRESSIONISME POP DE PIERRICK ALLEMAND
Né en 1973, Pierrick Allemand est un artiste de renommée internationale : depuis 1998, ses œuvres sont exposées à Paris, Saint Tropez, Avignon ou Albi, mais aussi à Bruxelles, Londres, au Mexique ou à New York. La galerie Teodora lui consacre son accrochage de Septembre, présentant quelques uns de ses plus beaux morceaux de peinture…
GALERIE TEODORA 25 rue de Penthièvre, Paris 8e Pierrick Allemand, No Border Vernissage jeudi 12 septembre
«Mes personnages sont ceux que tu peux rencontrer au coin de la rue. Naturaliste, je peins la beauté des bas-fonds, “la médiocrité sublimée”. » Pierrick Allemand est un peintre du quotidien. Dans son œuvre, ici on voit une jeune femme sur fond de ruelle, où du linge est étendu. Là un vacancier aux lunettes de soleil traverse ce qui peut-être une station balnéaire. Ailleurs une femme au décolleté vertigineux est accoudée à un bar. Aucune prétention au sujet noble dans cette représentation de tous les êtres, au caractère universel. Les histoires qui nous sont comptées par cette peinture narrative, ce pourrait être les nôtres – à l’exception des détails fantastiques ponctuellement insérés dans ses toiles, comme dans Les chiens volants. Dans la comédie humaine dépeinte par cet artiste d’une urbanité où défilent une suite de protagonistes, ce sont les jeux de séduction et de divertissements en tous genres qui l’emportent généralement sur le reste. Les marchandes d’amour et les corps légèrement vêtus, l’alcool et la fumée de cigarette, comptent parmi les éléments réitératifs de son esthétique. Cette célébration de la rage de vivre à fond se ressent
dans le rapport particulier du peintre à la palette graphique : ses images colorées et sophistiquées, d’une grande modernité, partagent l’optimisme du pop art. Pourtant les regards cernés, les figures émaciées et les paupières lourdes traduisent le tumulte de l’âme, autant que l’accentuation de leur expressivité rappelle l’expressionnisme. Comme ci ces œuvres traduisaient une envie de jouissance, dans un monde en peine. Pour l’artiste, qui ne se ressent d’appartenance particulière à aucun courant artistique et qu’on dit influencé par la culture punk, c’est Pedro Almodovar et La Movida, dont il partage tout autant les couleurs que les sujets en lien à une ville vibrionnante et transgressive, qui constituent sa principale influence.
/// Emma Noyant